Identifiez les chevaliers
Apprenez-les tous #8
En France, six espèces de Chevaliers sont communes à observer. Le Chevalier sylvain, le Chevalier culblanc, le Chevalier guignette, le Chevalier gambette, le Chevalier arlequin et le Chevalier aboyeur. Ce sont des oiseaux limicoles que l’on le retrouve dans les zones humides intérieures et littorales. Elles ont toutes une silhouette élancée, avec un long bec et de longues pattes.
D’abord On peut séparer ces six espèces en deux groupes de tailles différentes. Le groupe des petits Chevaliers, qui rassemble les Chevalier sylvain, culblanc et guignette. Et le groupe des grands Chevaliers qui se compose dans l’ordre de leur taille, du Chevaliers gambette, du Chevalier arlequin et et du Chevalier aboyeur.
Intéressons nous d’abord aux petits Chevaliers.
Dans ce groupe, le Chevalier guignette se distingue bien des deux autres Chevaliers par un critère : son épaule blanche bien visible. C’est caractéristique de cette espèce. Le Chevalier sylvain et le Chevalier culblanc se ressemblent eux davantage, mais vous allez voir qu’on peut facilement les différencier. Le Chevalier culblanc est sombre sur le dessus et présente des points blancs très fins. A l’inverse, le Chevalier sylvain possède de larges taches blanches lui donnant un aspect général plus contrasté. C’est comme s’il avait des paillettes sur le dos. Ce dernier possède d’ailleurs une poitrine légèrement striée qui s’éclaircis jusqu’à son ventre blanc uni contrairement au Chevalier culblanc, dont la limite entre les deux est bien plus nette. On peut aussi noter que le Chevalier sylvain possède un sourcil blanc généralement plus marqué que celui du Chevalier culblanc et qui se prolonge jusqu’à l’arrière de son oeil. Les plumages de ces trois chevaliers restent globalement les mêmes toute l’année.
Ce n’est pas le cas pour les grands Chevaliers.
En effet, les trois autres chevaliers vont changer de plumage en fonction des saisons. Au printemps et en été, le Chevalier arlequin adopte un plumage totalement noir, c’est le seul à être aussi sombre. Il est alors facilement différentiable des deux autres espèces. Pour différencier le Gambette de l’Aboyeur, il faut se concentrer sur les taches de leur poitrine et de leur ventre. Celles du Chevalier gambette sont généralement très nombreuses contrairement à celles de l’aboyeur qui conserve un ventre bien plus blanc. On peut se fier aussi aux pattes, de couleur orange vif chez le gambette, et verdâtre chez l’aboyeur. Enfin, le Chevalier aboyeur a un long bec légèrement retroussé de couleur grise tandis que celui du Chevalier gambette est plus court, plus droit et de couleur orangée avec l’extrémité noire.
En automne / hiver, il devient plus difficile d’identifier ces trois espèces. En effet, le Chevalier arlequin redevient gris à cette saison, et ressemble davantage aux deux autres Chevaliers, et notamment au Chevalier gambette. En effet, les deux possèdent des pattes oranges. Si on veut les différencier, il faut s’intéresser alors au bec qui présente quelques subtilités. Tout d’abord, celui du Chevalier gambette est nettement plus court et plus épais que celui du Chevalier Arlequin. En effet, ce dernier a un bec très fin et très long, rappelant une aiguille. Mais outre la forme du bec, on peut aussi noter les couleurs. Le Chevalier gambette possède la base des mandibules inférieures et supérieures oranges, tandis que seule la mandibule inférieure est orange chez le Chevalier arlequin. Le Chevalier aboyeur se distingue, lui, bien des deux autres avec les mêmes critères qu’en plumage nuptial, c’est-à-dire, son long bec gris légèrement retroussé et ses pattes verdâtres.

Enfin pour résumer, nous allons faire comme-ci nous n’avions aucun moyen de nous rendre compte des tailles. C’est d’ailleurs chose courante sur le terrain quand on a n’a pas de comparatif.
Si le Chevalier est noir, vous l’avez compris c’est un Arlequin et on en parle plus.
S’il possède une épaule blanche, c’est un Chevalier guignette, pareil on en parle plus.
S’il possède un bec légèrement retroussé et des pattes verdâtres, cette-fois c’est un Chevalier aboyeur.
Si les Chevaliers ont des pattes oranges, c’est soit un Chevalier gambette, soit un Arlequin en internuptial : donc vous regardez le bec, court et épais chez le Gambette avec la base des deux mandibules oranges, et long et fin chez l’Arlequin avec la base de la mandibule inférieure orange, pas les deux.
Et enfin, il nous reste le Chevalier culblanc et le sylvain, alors on se concentre surtout sur deux critères, la démarcation entre la poitrine et le ventre, nette chez le Culblanc et continue chez le Sylvain, et leurs taches blanches, fines chez le Culblanc et larges chez le Sylvain.